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Lors du grand débat de lundi dernier, un des points majeurs abordés par les 5 candidats était la fiscalité. Du coup, on s'est penchés sur le sujet. Comment les candidats vont-ils se servir des impôts pour relancer l'économie ? Vont-ils alléger les charges des entreprises, ou alléger les charges sur les salaires ? Quel va être leur programme pour soutenir les entreprises françaises ? Vont-elles être nationalisées ? Aujourd'hui, zoom sur les programmes des 11 candidats dans le domaine de l'économie et la fiscalité. Go.

François Fillon souhaite stimuler l’investissement dans les entreprises françaises grâce à la suppression de l’impôt sur la fortune. Il sera remplacé par un impôt unique sur le patrimoine. Il entend relancer l’économie en stimulant la production des entreprises françaises grâce à un allègement des charges patronales sur les salaires et de l’impôt sur les sociétés. Un élément central du programme de François Fillon est la réduction du déficit public, en faisant 100 milliards d’euros d’économies sur les dépenses de l’Etat en 5 ans (en supprimant notamment 500 000 postes de fonctionnaires).

Benoît Hamon propose de simplifier et de rééquilibrer l’impôt afin que sa répartition soit plus juste. Il souhaite accentuer l’impôt sur le patrimoine en fusionnant l'impôt sur la fortune et la taxe foncière. L'impôt sur le revenu sera individualisé : une déclaration par personne (et non plus une par couple ou famille).
Du côté des entreprises, il a pour objectif de favoriser les PME et les TPE françaises en leur réservant 50% des marchés publics et en facilitant la gestion de leur trésorerie. Pour les grandes entreprises, Benoît Hamon souhaite instaurer une taxe sur les bénéfices détournés. Il propose aussi de nationaliser temporairement les grandes entreprises en cas de nécessité.

Emmanuel Macron a fixé comme priorité le lancement d’un grand plan d’investissements publics de 50 milliards d’euros allié à une réduction des dépenses de 60 milliards d’euros (120 000 postes de fonctionnaires seront notamment supprimés). Il souhaite soutenir l’entreprenariat en exonérant de charges les microentreprises. Pour les autres entreprises, l’impôt sur les sociétés sera limité à 25%. Dans le but d’augmenter les salaires nets, les cotisations chômage et maladie seront supprimées. L’impôt sur la fortune sera remplacé par un impôt sur les biens immobiliers et l’ensemble des revenus du capital (intérêts, dividendes, plus-value mobilières) seront taxées à 30%.

Jean-Luc Mélenchon souhaite renforcer l’impôt de solidarité sur la fortune et instaurer un revenu maximum autorisé (100% d’impôts sur la part des revenus supérieure à 33 000 euros par mois). Il propose de nationaliser les entreprises françaises d’intérêt général (ex : distribution d'énergie, transports, etc.) et de moduler l’impôt sur les sociétés afin de créer une plus grande égalité entre toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Les marchés publics favoriseront les entreprises de l'économie sociale et solidaire, les produits et services écologiques et l'activité locale.

Marine Le Pen souhaite relancer la consommation des ménages en diminuant l’impôt sur le revenu sur les salaires les plus faibles (10% sur les trois premières tranches) et soutenir l'économie en baissant les charges sur les (très) petites et moyennes entreprises (seulement si les emplois sont maintenus). Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) profiteraient d’une baisse d’impôts aussi. En plus, les commandes faites par l’Etat seront réservées en majeure partie aux entreprises françaises. L’emploi de salariés étrangers sera soumis à une taxe supplémentaire.
Pour lire la suite des programmes, c'est ici
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A méditer :
"La connaissance est le début de l'action"
Wang Young Ming

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